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En Ligne la Section Mali


Un autre rémarquable aboutissement possible grâce au projet “Du témoignage au protagonisme: les mères des migrants disparus en Méditérranée promoteurs de droits et activités géneratrices de revenu au Mali et au Sénégal”, promu par les associations Abarekà Nandrée ODV, Todo Cambia et Energie pour les Droits de l’homme Sénégal et financé par le Huit pour Mille de l’Eglise Valoise.

Le projet a le but de promouvoir l’autonomie ainsi que la participation démocratique des familles des migrants disparus, par activités génératrices de revenu menées par les femmes qui appartiennent a ces familles et avec le soutien à leur mobilisation, afin de poursuivre la vérité et la justice sur le destin de leurs proches.

La section Mali est composée par 10 entretiens en vidéo et certaines entre 42 femmes, éléments actifs du projet, tandis que par une galérie photo qui reprend les images de leur proches disparus, victimes des frontières. Grace aux témoignages de ces femmes, les familles ont pu donner voix et dignité aux histoires tragiques de migrations de leur proches morts ou disparus dans l’essai de rejoindre l’Europe du Mali, à la recherche d’une meilleure vie pour eux-memes et pour leurs familles.

Mariam Keita, Houlale Baniele, Sara Diabaté, Aoua Sangare, Tah Coulibaly, Aminata Koné, Niele Samaké, Fatoumata Aba Touré, Ami Konaté et Nadia Cissé. Pour nous, peut-etre, elles sont tout simplement des noms, pas toujours faciles à prononcer.

En écoutant leur témoignages et en nous connectant émotivement avec les effects que la tragique disparition de leurs proches a eu sur leurs familles en termes psychologiques, sociaux et économiques, il apparait plus qu’évident comme ces femmes sont, au contraire, un véritable example de résilience et de lutte quotidienne, afin que la mémoire de leurs parents et proches ne se gaspille pas dans le temps, l’indifférence et le cynisme des gouvernements éuropéens, ainsi que des gouvernements nationaux et locaux.

La récolte des photos des disparus maliens qui compose la galérie photo et les 10 vidéo-entretiens de la nouvelle section sont le résultat du travail précieux de support, développé au Mali par le biais de partenaies locaux: GRAM (Groupe de Recherche et d’Actions sur les Migrations) et ADEM (Association pour la Défense des Emigrés Maliens), que depuis nombreux années sont actifs dans le pays et en réseau avec autres associations européennes, pour la défense des droits des migrants et pour dénoncer le massacre des morts et disparus aux frontières.

Les blancs vont et viennent depuis notre pays en toute sécurité. Au contraire, lorsque nos proches décident de partir, la mort est là pour les attendre.

J’aimerais voir tous traités de la meme façon!”, déclare dans son entretien Aminata Koné, qui a perdu son mari dans le desésperé tentatif d’aboutir en Europe.

A sa voix nous joignons celle de Sara Diabaté, qui sait avoir perdu sa mère et la petite soeur, devourées par les vagues de la Méditérranée: “Nous avons raz-le-bol de voir nos parents, frères, soeurs qui quittent le pays et meurent. Nous démandons justice!

Cette section est un moyen de donner voix aux milliers de familles maliennes restées dans une impasse sans date d’expiration et au meme temps pour amplifier leur soif de Verité, Justice et Dignité, afin que ça puisse dépasser la Méditérranée et arriver en Europe, tout en nous réstituant ce qui désormais nous avons difficulté à nous rappeler: les morts à les frontières NE SONT PAS CHIFFRES mais VIE HUMAINES.