Cameroun

Ce fléau a longtemps été marginalisé par les autorités camerounaises en particulier et africaines en général qui le considèrent comme un épiphénomène, puisque la plupart du temps les tragédies impliquant ces migrants se déroulent loin des frontières nationales, en mer méditerranée et souvent en plein désert.

L'événement marquant qui a mis en lumière par son niveau de médiatisation la situation au Cameroun et qui a ému tant sur le plan national qu'à l'international, a été la tragédie du 06 Février 2014 au large de Tarajal où plus des dizaines de jeunes camerounais et d'autres nationalités africaines ont perdu la vie en essayant de rejoindre les côtes espagnoles à la nage. Cette tragédie a d'autant plus ému du fait que quelques rescapés ont témoigné que la Guardia Civil espagnole avait utilisé des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes sur des migrants en pleine nage. La tragédie avait malheureusement endeuillé plusieurs familles camerounaises qui par la suite se sont constituées en association légale pour demander justice, vérité et réparation pour la mort de leurs parents.

Depuis lors, les frontières n'ont cessé d'endeuiller plusieurs familles camerounaises en particulier et africaines en général et demeurent l'un des fléaux qui déciment le plus la jeunesse africaine.

Les familles des victimes d'une même voix demandent au quotidien, vérité, justice et réparation, continuent et continueront sans relâche de manifester afin d'obtenir des réponses à leurs revendications.

“Missing at the borders” est un projet en autofinancement. Vos donations serviront à continuer à collecter les interviews aux familles de migrants décédés, ou disparus ou encore victimes de disparition forcée.