MIGRER EST UN DROIT ! Journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières et pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes de la migration et leurs familles Nous sommes parents, amis et amies de personnes décédées ou disparues… »
Il est de notoriété publique que le Sénégal est à la fois un pays d’émigration et d’immigration. Cette situation s’est faite jour au début des années 1970 lorsque les conditions climatiques se sont détériorées en plus de la crise pétrolière. Terre d’accueil depuis longtemps, le Sénégal devint un pays de départ vers l’Afrique et la France principalement. Les mouvements se sont intensifiés malgré la fermeture des frontières en Europe et les difficultés économiques et les crises politiques en Afrique. Empruntant de plus en plus des filières dites clandestines notamment via des pirogues, les réseaux de départ se sont diversifiés recrutant aussi bien dans les campagnes paupérisées par les sécheresses qu’au sein des jeunes issus des familles de pêcheurs. La délivrance de licences de pêche dans une relative opacité à des armateurs étrangers a largement contribué à la raréfaction du poisson et autres produit halieutiques. Une paupérisation progressive s’est installée dans ces zones, faisant le lit de « l’appel au large », qui a trouvé écho chez des milliers de jeunes candidats au départ… Ces départs vers l’étranger sont le prolongement de mouvements migratoires spontanés vers les grandes villes, c’est-à-dire l’exode rural, et plus tard dans les capitales occidentales. Les migrations internationales sont au cœur du changement territorial et des mutations sociales. Ne pas le comprendre c’est ressasser continuellement des lieux communs, des redites fruits d’une paresse intellectuelle.
C’est ce qu’a compris l’organisation BOZA FII, qui lutte depuis des années pour sensibiliser les différentes opinions nationales et internationales sur la question migratoire, un véritable drame humain contemporain ; qui est souvent traité, hélas, par les medias officielles et les faiseurs d’opinions du système sous l’angle de cohortes de misérables, des « envahisseurs » etc… La Méditerranée, jadis mer de trait d’union, d’échanges multiformes et féconds entre divers peuples et civilisations, qui se sont parlés depuis des siècles, est tristement devenue en ce moment un vaste cimetière pour des milliers de gens, des jeunes pleins d’espoirs, d’utopies d’un monde meilleur.
BOZA FII initie à cet effet la campagne qui a pour but de promouvoir le droit à l’identité et à la dignité pour toutes les victimes de nos frontières, et le droit de leurs familles à savoir.
A travers l’initiative de la caravane qui va parcourir tout le pays… The Patriot Act de BOZA FII.
NB : Ateliers de travail / 3 tables rondes
Table 1 : Réinsertion et soutien psychologique
Table 2 : Formation et accompagnement
Table 3 : Recherche et documentation des disparues aux frontières.
Par Saliou Diouf, Association Boza FII
“Missing at the borders” est un projet en autofinancement. Vos donations serviront à continuer à collecter les interviews aux familles de migrants décédés, ou disparus ou encore victimes de disparition forcée.
Titulaire: ASSOCIAZIONE DI PROMOZIONE SOCIALE TODO CAMBIA
IBAN: IT65A0301503200000003568312
BIC/SWIFT : FEBIITM1
Banque: FinecoBank S.p.A.
Cause: Missing at the borders
Titulaire: ASSOCIATION DES TRAVAILLEURS MAGHRÈBINS DE FRANCE
IBAN: FR76 10278 06039 00021292941 23
BIC: CMCIFR2A
Banque: Crédit Mutuel
Cause: Missing at the borders